BARCELONE


A la sortie du franquisme, en 1975, Barcelone entame une longue période de rénovation urbaine qui se prolonge encore aujourd'hui. Articulés à différentes échelles, les projets successifs ont pour dénominateur commun la grande implication des habitants : créées pendant la dictature, les Asociaciones de Vecinos (Associations de Voisins) sont, toujours aujourd'hui, des acteurs majeurs de la politique de la ville. 

Dans le centre ancien (Barrio Gotic, Raval, Santa Caterina, Ribera), le parti fut pris dès le départ de pratiquer un « micro-urbanisme » qui change petit à petit les quartiers, place par place, rue par rue. Aujourd'hui, cette logique de ré-écriture de la ville sur elle-même s'étend aux quartiers périphériques et aux anciens poligons (grands ensembles), dont le plus emblématique est le quartier de la Mina, à Sant Adria de Besos, commune voisine de Barcelone. Les opérations en centre ancien cherchent quant à elles à répondre aux enjeux mêlés de la gentrification, de la forte immigration et de l'augmentation exponentielle du tourisme. 

Si Barcelone est aujourd'hui reconnue comme l'une des villes les plus attractives d'Europe, c'est aussi grâce à sa politique de grands projets. En 1992, les Jeux Olympiques changent radicalement l'image de la ville aux yeux du monde : elle devient un exemple de redressement économique et de renouvellement urbain. Outre le réaménagement de la colline de Montjuic, les JO ont surtout permis à Barcelone de s'ouvrir, enfin, sur la mer. Un vaste projet de reconquête du littoral y remplace infrastructures, industries et bidonvilles par plages, promenades et architecture signée de grands noms. C'est l'image de la ville entière qui s'en trouve transformée. 

Ce savant mélange de projets au service des citoyens et de construction d'une aura internationale culturelle et économique est désormais connu comme modèle de Barcelone. 

Les défis auxquels la ville doit aujourd'hui faire face restent cependant nombreux. Parmi eux, la métropolisation (re-création de l'Aire Métropolitaine de Barcelone en 2011) a pour enjeu d'effacer les dissensions politiques au sein du territoire pour davantage de coopération (aéroport, port, aires naturelles). 

Barcelone doit aussi assurer la redynamisation de ses anciens quartiers industriels. Pour ce faire, elle mise sur « l'économie de la connaissance » : à Poblenou par exemple, les friches se transforment petit à petit en « 22@BCN », un quartier dédié aux nouvelles technologies, à la recherche et aux TIC. 

L'accent est porté, dans les quartiers en restructuration mais aussi dans l'Eixample, sur le développement durable. Le projet de superblocks doit permettre aux habitants de se ré-approprier l'espace public en y diminuant drastiquement la place de la voiture. 

A Barcelone, ville européenne et méditerranéenne, ville cosmopolite et dynamique, chaque projet est abordé avec ambition et volonté d’innovation, en en faisant une véritable « ville-laboratoire ». 

Superficie : 
100 km2

Densité : 
16 675 hab./ km²

Statut de la ville :
2nde ville d’Espagne
Capitale de la Catalogne

Population :
 1 675 000 (2021)

PIB (Catalogne) :
 230 Mds d'euros

PIB / Habitant (Catalogne) :
30 000 euros

Taux de chômage :
13% en 2021 (contre 16% en Espagne)

Quartiers, projets phares

Raval :
Rénovation urbaine, tourisme et gentrification 

Santa Caterina i Ribera :
Redynamisation du centre ancien 

Vila Olimpica / front de mer :
JO et transformation du littoral 

La Mina : rénovation urbaine d’un poligon 

22@BCN :
Des friches industrielles au « quartier de l’innovation » 

Superblocks (Eixample, Poblenou…) :
Espaces publics et place de la voiture 

Can Batllo, Can Masdeu :
Participation citoyenne et espaces auto-gérés 


Thématiques 

Rénovation urbaine

Participation citoyenne

Développement économique

Métropolisation

Grands évènements

Friches industrielles en mutation